Plan
Généralité
I. Analyse de l’entrevue de Hill
II. C’est qui le Diable ?
1. Une conception erronée
2. Toujours le mal…
III. Le mode opératoire du Diable
1. Dans la visée…
2. Vers la dérive…
IV. Les ruses
1. Quelques appâts du Diable
2. Le procédé
V. Les armes du Diable
1. La peur
2. La pauvreté
3. La maladie
VI. Dans nos systèmes….
Ce qu’il faut retenir
Généralité
Napoléon Hill est une légende dans le domaine du développement personnel. Il est surtout réputé pour avoir développé la philosophie du succès.
Son livre Plus malin que le Diable se situe dans un contexte particulier. En 1938, les séquelles du crash financier de 1929 se font encore ressentir. C’est dans ce contexte où l’on s’interroge alors sur la fiabilité des différents systèmes, que Hill va faire une rencontre qui va lui donner droit à des réponses plutôt pas connu de tous : la rencontre avec le Diable.
L’entrevue se révèle passionnante, révélatrice et souvent chaude. Le Diable se trouve dans une position où il semble obligé de répondre à toutes les questions de Hill. Ses réponses constituent le fondement de cet article, qui vise à vous donner les stratégies du Diable pour posséder, causer l’insuccès et détruire.
Sachez comment Hill peut-il faire la rencontre du Diable et l’amener à confesser dans les principes de réussite absolue malgré le Diable (bientôt…).
I. Analyse de l’entrevue
Le problème fondamental qui se pose avec l’entrevue, est celui de l’identité du Diable évoqué. Hill a-t-il rencontré le Diable en personne ou est-ce un Diable imaginaire ?
Napoléon Hill affirme avoir rencontré le Diable en personne, non sans preuve. Il a pris soin de lui poser quelques questions auxquelles le commun des humains aimerait trouver réponses.
Quand il s’agit de quelque chose d’invisible, d’immatériel, de presqu’imperceptible par tous, il est difficile d’apporter une preuve palpable. Mais une chose est certaine, les informations qui ressortent de l’entrevue se vérifient dans nos réalités terrestres.
D’ailleurs, la date de publication du livre est très évocatrice. En effet, dans le livre, le Diable averti Hill des difficultés qu’il rencontrerait pour sa publication. Effectivement Hill n’a jamais publié l’entrevue. Ce n’est qu’en 2013, que la fondation Napoléon Hill avec son président Don Green, entre en contact avec Sharon Lechteur, co-auteure de père riche père pauvre, pour l’annotation du manuscrit et sa publication aux éditions Aska.
Les révélations du Diable sont de nature à engendrer des controverses. Elles remettent en cause l’enseignement des églises, le système scolaire et l’éducation transmise aux jeunes.
II. C’est qui le Diable ?
1. Une conception erronée
Tout naturellement, l’entrevue de Hill avec le Diable débute par la question de son identité. L’on l’a souvent conçut comme un personnage mystérieux, un être bizarre avec des cornes et une queue, fourche à la main, etc. Loin de cette description mythique, le Diable va se définir lui-même comme une énergie négative qui n’est pas limitée par les lois de la physique.
Je suis l’énergie négative et je vis dans l’esprit des gens qui me craignent. J’occupe également la moitié de chaque atome de matière et de chaque unité d’énergie.
_Le Diable, in Plus malin que le Diable ; Napoléon Hilll
Cette définition que se donne le Diable est fondamentale pour comprendre sa confession. En fait, Même si elle semble plus glamour ou plus scientifique, elle ne s’éloigne pas de sa conception qui se trouve à la croisée des chemins des systèmes de croyance religieux.
2. Toujours le mal…
La bible traduite de l’hébreu en français courant de l’Alliance biblique universelle dans sa nouvelle édition révisée, précise en annexe de vocabulaire que le terme diable est utilisé dans le nouveau testament pour désigner les forces du mal. Ainsi, il faut comprendre que l’énergie négative dont fait allusion le Diable, concerne le mal. En effet, il laisse comprendre que l’autre moitié de chaque atome de matière est occupée par son opposition : l’ensemble des énergies positives que l’on appelle le bien, le tout tenue par celui que les humains nomme Dieu.
Bref, comprenez que le Diable n’est pas un personnage plus vilain et plus effrayant qu’un zombie. C’est un esprit. Il n’est pas limité par le temps et l’espace. Il se retrouve ainsi dans une dimension supérieure aux trois, captées par les cinq sens : la dimension spirituelle. Et cette nature lui permet de pouvoir siéger dans les esprits des humains.
– Je vis où bon me semble. Le temps et l’espace n’existent pas pour moi. Je suis une force très bien décrite sous le terme d’énergie. Mon lieu d’habitation favori, comme je vous l’ai dit, est l’esprit des créatures terrestres.
_Le Diable, in Plus malin que le Diable de Napoléon Hill
III. Le mode opératoire du Diable
1. Dans la visée…
Le Diable possède un individu, en faisant son entrée dans l’esprit de ce dernier. Pour ce faire, il a besoin d’un chemin qui puisse lui donner accès à cet esprit. Ce chemin concerne tout ce qui attrait à la négativité, que nous développerons dans la suite.
Une fois dans l’esprit d’une personne, il y sème des pensées négatives. Ces pensées lui permettent de posséder l’esprit en question, et d’utiliser la personne à sa guise.
Il me suffit de m’introduire et d’occuper l’espace inutilisé du cerveau humain. Je sème des graines de pensées négatives dans les esprits et ainsi je peux occuper et contrôler la place !
_Le diable , Plus malin que le Diable, Napoléon Hill.
2. Vers la dérive…
Afin de se frayer un chemin d’accès et de possession de l’esprit humain, le Diable utilise plusieurs ruses. Ces ruses ont pour but d’amener l’individu à la dérive.
La dérive est la déviation d’un navire ou d’un avion sous l’effet du vent. Le terme est donc utilisé par Napoléon Hill pour désigner l’état d’indécision, de manque de buts précis et d’autodiscipline d’une personne.
Petite comparaison faite entre le dériveur et le non dériveur
Non dériveur | Dériveur |
But précis : des objectifs mineurs qui mènent tous à un objectif majeur | Absence totale de but dans la vie |
Répond directement aux questions | Opinions sur tout, mais des connaissances précises sur rien |
Accorde des faveurs et en accepte rarement | Prend volontiers un verre d’alcool tant que c’est payé par un autre |
En première ligne dans les jeux comme à la guerre | Manque d’enthousiasme et d’initiative |
Dit clairement ce qu’il ignore | Préfère mentir plutôt que d’admettre son ignorance |
Bonne mémoire, n’offre jamais d’alibi pour ses lacunes | N’accompli rien qui nécessite pensée et efforts |
Ne blâme pas les autres pour leurs erreurs | Flatte ceux pour qui il travaille, les dénigre en leur absence |
Bienfaiteur | Attend tout des autres mais ne donne rien en retour |
Ainsi, la principale stratégie consiste à amener l’individu à se transformer en un dériveur. c’est alors que le diable peut se servir de son esprit à volonté. La raison est que, quand une personne ne prend pas de décision et n’a pas d’objectifs clairs, il accepte tout ce qui lui est inspiré, il est semblable à une feuille que le vent emporte. Le Diable peut alors lui inspirer des pensées négatives. Celles-ci contribuent à sa manifestation et à l’accroissement de son règne. A cet effet, nombreuses ruses sont utilisées.
IV. Les ruses
Une ruse est un procédé habile pour tromper. C’est le propre du Diable. Il les emploie pour se créer un chemin afin de posséder un esprit. Elles sont multiples et indénombrables car elles se créent au cas par cas. Cependant, elles suivent un modèle.
Ces ruses servent à corrompre les besoins humains. Le Diable se sert d’appâts suivant les besoins les plus expressifs chez les hommes pour les attirer à la dérive. Voyons quelques uns de ces appâts pour mieux décomposer le procédé suivi.
1. Quelques appâts du Diable
Les appâts les principaux appâts du Diable sont les suivants :
- L’amour ;
- La soif d’expression sexuelle ;
- L’attrait de l’argent / L’appât du gain ;
- La vanité chez la femme, l’égoïsme chez l’homme.
Nous avons ensuite les désirs :
- De maîtriser les autres ;
- De poisons et de narcotiques ;
- D’expression individuelle par les mots et les actions ;
- D’imiter les autres ;
- De perpétuer la vie après la mort ;
- D’être un héros ou une héroïne ;
- De nourriture.
2. Le procédé
Le procédé de corruption des besoins dont fait usage le Diable, peut être matérialisé en trois étapes, par analyse de la description faite dans l’entrevue. Ces trois étapes sont complétées par une autre alternative.
Etape 1 : L’attraction
L’être humain est un être faible, tant il ressent des besoins. En fait, c’est dans l’expression ou la recherche de satisfaction de ces besoins que se trouve sa faiblesse. Et le Diable est un bon marketeur. Il identifie le besoin le plus pressant chez un individu et l’attire en lui présentant l’appât correspondant. Cet appât est évidemment pétri de poison mortel.
Etape 2 : La dérive
Le poison mortel du Diable consiste en le fait qu’il ne satisfait pas vraiment l’individu qui poursuit son appât, mais le fait souffrir. Dans le cadre de l’argent, il est très explicite :
J’intensifie son envie et le pousse à courir après l’argent. Puis, lorsqu’il s’en approche, je l’éloigne de lui.
_Le Diable in Plus malin que le Diable de Napoléon Hill
Peu à peu, il mène l’individu par le bout du nez. Ce dernier n’aura dorénavant plus d’autodétermination, tant son flair de l’appât se sera développé. Ainsi, l’individu arrive à la dérive.
Etape 3 : La possession
Plus d’autodétermination, plus de pensées positives propres à soi-même. L’individu est soit gagné par le découragement, soit par le désespoir. Dans cet état, la personne développe facilement de la négativité : paresse, orgueil, jalousie, envie, avidité, avarice… Dès lors, sa faiblesse d’esprit s’intensifie. Le Diable peut alors faire son entrée, car c’est lui le maître de la négativité.
Etape alternative : Enivrement
Si le Diable est futé, l’homme a également son cerveau. Une personne autodéterminée peut prendre l’appât du Diable, satisfaire son désir, sans toutefois mordre à l’hameçon. Alors, il va essayer de l’enivrer de cet appât. Cela consiste à transformer l’individu en une personne dépendante de la satisfaction en question, au point d’avoir peur de la perdre. Ainsi, l’avidité, l’égoïsme, l’avarice et bien d’autres désirs négatifs s’installent. D’où l’opportunité de possession.
Est-ce à dire que le Diable gagne toujours ? _ Non ! Voyez comment lui faire échec dans Savoir venir à bout des manigances du Diable avec Napoléon Hill (Bientôt…).
V. Les armes du Diable
Ci-dessus, nous avons traité des éléments qui sont subtiles. Ces éléments se différencient des armes du Diable que nous avons identifier dans l’entrevue. En fait, l’arme touche à la personne physiquement, moralement ou psychologiquement. Son but est de le déstabiliser afin de le faire chuter et créer des ouverture de possession. L’ouverture se traduit par le fait que la personne n’arrive plus à penser.
Les principales armes évoquées dans l’ouvrage sont la peur, la pauvreté et la maladie. Ces armes visent à empêcher l’individu de penser. Car la pensée est le blocage le plus ultime qu’un individu puisse poser au Diable. En effet, toute prière, toute action, tout objectif, toute détermination se font par la pensée.
La quantité d’espace que j’occupe dans l’esprit de chaque individu est proportionnelle à la pauvreté et à la consistance de sa réflexion. Comme je vous l’ai dit, je ne peux pas entièrement contrôler un être qui pense.
Le Diable, in Plus malin que le Diable de Napoléon Hill
1. La peur
Un de mes outils les plus ingénieux pour contrôler les esprits est la peur. Je plante les graines de la peur dans les esprits et, quand ces graines germent et croissent, je prends possession de l’espace qu’elles occupent.
_Le Diable, in Plus malin que le Diable de Napoléon Hill
En plus de ce que le Diable affirme, il faut aussi se rendre compte que la peur inhibe la foi. Or un individu dépouillé de foi est pétri de désespoir. il devient une proie facile.
Le Diable fait souvent souffrir les gens de la peur de choses qui n’existent pas.
J’arrive à mes fins en leur faisant croire que je me tiens juste à la porte d’entrée de la prochaine vie, attendant de les réclamer après la mort pour une punition éternelle. Je ne peux punir personne, bien sûr, sauf par le biais de toute forme de peur dans l’esprit de chacun mais la peur d’une chose qui n’existe pas est aussi utile pour moi, que la crainte de toute autre chose bien réelle.
Le Diable, in Plus malin que le Diable de Napoléon Hill
Six peurs sont identifiées par le Diable comme les plus efficaces : la peur de la pauvreté, de la critique, de la maladie, de la perte de l’amour, de la vieillesse et la peur de la mort.
2. La pauvreté
Le Diable décourage certains gens d’accumuler de la richesse, afin qu’ils puissent subir les conséquences qui en résultent. La pauvreté plonge l’individu dans un état qui finit par lui enlever la pensée positive.
Je décourage délibérément les gens d’accumuler des richesses matérielles car la pauvreté décourage les hommes de penser et fait d’eux des proies faciles pour moi.
Le Diable in Plus malin que le Diable de Napoléon Hill
3. La maladie
La maladie affaiblie le corps. Un corps affaibli peut avoir un impact sur la force de l’esprit de la personne. En effet, tout comme la pauvreté, la maladie empêche la personne de penser correctement. Elle est aussi source de peur de la mort. Cette peur, comme vu plus haut, favorise l’action diabolique.
Mon deuxième meilleur allié est la maladie. Un corps souffrant n’est pas enclin à la réflexion.
Le Diable in Plus malin que le Diable de Napoléon Hill
VI. Le Diable dans nos systèmes
Les stratagèmes évoqués précédemment sont favorisés par nos systèmes, en particulier le système éducatif.
Les écoles apprennent aux élèves des faits et non comment utiliser leur propre esprit, comment organiser ces faits et s’en servir de façon pratique. Elles n’enseignent pas les buts déterminés, et comment les mettre en place et s’en servir. En ce sens, le Diable traduit que le le problème du système éducatif, c’est pas ce qu’il enseigne, mais ce qu’il n’enseigne pas.
Cela arrange le Diable : Il s’attaque aux plus jeunes afin de les influencer toute leur vie.
Par ailleurs, les éducateurs religieux sont aussi remis en cause dans l’ouvrage. Nombreux d’entre eux servent la cause du Diable involontairement ou même volontairement. Cela passe par l’enseignement donné. Ils enseignent aux gens la peur du Diable. Cependant la peur est l’une de ses armes les plus puissantes.
C’est un véritable problème de fond. Cela attrait à la façon de concevoir le Diable. L’angle sous lequel nous le présente Hill, permet de mieux appréhender ses manigances. A contrario, certains guident effraient. Toutefois, il va sans dire que la peur n’est pas un moyen dont il faut faire usage pour amener à Dieu, mais un excellent moyen de semer le trouble dans les esprits.
Pour comprendre ce fait, il faut se rapporter à deux principes que le Diable avoue s’en servir presque dans la quasi-totalité des cas, pour amener les gens à la dérive: le principe de l’habitude et le principe de l’héritage génétique.
- Le principe de l’habitude : L’homme crée ses habitudes et ses habitudes font de lui ce qu’il est. Le Diable va donc amener les gens à l’habitude de dériver afin de les posséder.
- Le principe de l’héritage génétique : Nous avons tous des caractéristique de nos parents. Si le diable a amener des parents à la dérive, suivant leur trait de caractère, il peut réussir plus facilement avec le même procédé sur les enfants.
Le fait est alors d’amener les enfants à penser de leur propre chef. Ce que ne font pas les principaux éducateurs. Mais en vraie, c’est tout le système qui défaille.
Ce qu’il faut retenir
Le Diable est une énergie, une force, un esprit, une entité spirituelle.
La possession n’est pas forcément le fait de tomber en trance et d’être agité. Elle peut être subtile. Et c’est ce que Napoléon Hill nous démontre. Le fait pour vous de vous sentir lasse, et de ne pouvoir atteindre aucun objectif, n’est peut être pas lié au manque d’effort. Le Diable ne veut voir réussir personne. Cependant, il existe aussi l’énergie positive. Tout dépend donc des pensées que vous développez. Ayez donc des pensées positives et priez !
Le but de cet article fut de seulement de vous présenter les manigances du Diable. Mais sachez que vous pouvez venir à bout de ces manigances et réussir malgré lui. A ce titre, ne confondez pas le véritable succès à seulement avoir assez d’argent. Nous traitons largement la question dans Savoir les principes de réussite absolue malgré le Diable, toujours avec Napoléon Hill.
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