L’entrepreneuriat est un voyage dont la destination est imaginaire. Imaginaire, car l’on ne connaît pas vraiment la destination avant d’y être parvenue. Si d’aucun dit que le voyage compte plus que la destination, il est cependant important de se rendre compte que les opportunités dont on dispose peuvent changer cette perception. En effet, l’entrepreneuriat en Afrique s’impose pour la jeunesse ou presque…
Quand les opportunités d’embauche se raréfient et que les demandeurs d’emploi deviennent de plus en plus nombreux, nul doute que créer son emploi et y réussir s’impose.
Cet exposé a pour objectif de vous présenter les difficultés que rencontre les jeunes entrepreneurs en Afrique, ainsi que les pistes de solutions envisageables. Il se base essentiellement sur la note de l’Administrateur de la zone Afrique II de la Banque mondial, M. Alphonse I. Kouagou.
I. Constats généraux sur l’entrepreneuriat en Afrique
1. Un marché de l’emploi saturé
La population Africaine est la plus jeune au monde. On y compte environ 200 Millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans. Et la tendance démographique prédit une augmentation du nombre de jeunes dans les années à venir.
Vous l’aurez compris, il n’y pas pas d’emplois disponibles pour tous les jeunes actuellement en Afrique.
Entre 2007 et 2017 par exemple, l’Afrique a créé seulement 3 millions d’emploi décents par an pour les 11 à 12 millions de nouveaux entrants sur le marché du travail.
LA NOTE DE L’ADMINISTRATEUR | AVRIL 2022 | ÉDITION SPÉCIALE, Alphonse I. Kouagou
2. Entreprendre par contrainte
Le marché de l’emploi saturé, les jeunes sont amenés à entreprendre des activités pour leur subsistance. Ainsi, certains jeunes exercent une activité entrepreneuriale, non par vocation ou par passion, mais par contrainte.
Pour la plupart des jeunes africains – notamment les diplômés toutes catégories confondues – l’entrepreneuriat se présente comme une solution de dernier recours qui est saisie après avoir épuisé toutes les autres options.
Alphonse Ibi Kouagou, Administrateur du groupe Afrique II
L’entrepreneuriat est un chemin sur lequel l’on doit s’armer de patience et de courage. Qu’on y soit obligé ou pas, une chose est nécessaire : la résilience. Alors, le problème, de l’entrepreneuriat n’est certainement pas le fait qu’il soit une nécessité. Nous allons donc découvrir dans la suivante partie, les questions qui posent obstacles aux entrepreneurs en Afrique.
II. Les difficultés de l’entrepreneuriat en Afrique
Les difficultés que M. Alphonse Kouagou nous permet d’identifier se situent au niveau de la culture entrepreneuriale, de la formation et du financement.
1. La culture entrepreneuriale et l’écosystème des affaires
L’environnement des affaires en Afrique a de nombreux défis à relever. Notez le résumé des difficultés qui nous sont présentées par l’auteur :
- Difficultés d’interaction avec les services publics;
- Inexistence d’un cadre réglementaire spécifique aux PME;
- Taxation abusive,
- Manque d’accompagnement technique nécessaire et approprié dans les différentes phases du cycle des PMEs;
- Accès inéquitable à l’information;
- Difficultés d’accès aux équipements et aux technologies;
- Absence de clusters.
Tout ceci se résume à un environnement culturel qui n’est pas préparé à favoriser l’éclosion des jeunes entrepreneurs. De fait, lorsque des difficultés d’ordre administratif s’additionnent aux difficultés qui concernent le développement de son produit, la conquête de marchés et la gestion de sa croissance, l’environnement devient hostile. Ce qui permet de comprendre les problèmes de l’entrepreneuriat en Afrique.
2. Les difficultés liées à la formation
La principale difficulté de la formation en Afrique est son inadaptabilité au contexte entrepreneurial. En effet, l’auteur rapporte que les formations mises à la disposition des jeunes ne les qualifient ni pour l’entrepreneuriat, ni pour l’employabilité.
La plupart des programmes de formation des jeunes n’aboutissent pas aux résultats escomptés. Cela est dû en partie au fait que les emplois pour lesquels les jeunes ont été formés n’existent pas.
Alphonse Ibi Kouagou, Administrateur du groupe Afrique II
Au delà de la formation académique, il y a un vrai manque de préparation à l’entrepreneuriat. On note en effet, le faible mentorat et l’insuffisance des programmes d’accompagnement. Par ailleurs, quand ces programmes sont mis en oeuvre, ils s’avèrent inefficaces car les jeunes manquent de fondements dans les compétences techniques qui leur permettrons d’appliquer les méthodes enseignées dans ces programmes.
Les programmes de développement en entrepreneuriat supposent très souvent que les jeunes aient les compétences et les attitudes fondamentales nécessaires pour créer des entreprises et ne manquent que d’éléments complémentaires de connaissances et de techniques de gestion d’entreprise.
Alphonse Ibi Kouagou, Administrateur du groupe Afrique II
Autrement dit, les programmes d’accompagnement des entrepreneurs sont inadaptés et inefficaces car la base qui doit être donnée par le système éducatif n’est pas bonne. C’est le moment de repenser !
3. Les difficultés d’accès au financement
Enfin… Ce qui est le plus déploré… Le financement des entreprises naissantes est un véritable problème. Des porteurs de projets, ça court les rues; des jeunes qui veulent entreprendre, on en trouvent. Mais le financement, est hors de portée.
Cela peut s’expliquer par le manque d’une culture d’investissement en Afrique. En effet, il faut dire que le capital risque est très peu développé et la plupart des jeunes ont des projets qui ne sont pas bancables. Conséquence, ils attendent de trouver une opportunité de financement avant de se lancer. Erreur ! (d’un point de vu personnel) !
Voici quelques raisons qui justifient le manque de financement :
- Accompagnement dans le montage de dossier trop coûteux ;
- Aversion au risque des banques en Afrique;
- Garantie exigée par les banques trop élevée pour un micro-entrepreneur ou une PME;
Il y a bien d’autres difficultés non citées ici… Le graphique qui suit en présente l’ossature et les proportions.
Graphique des difficultés
Alors que faire ?
III. Les pistes de solutions
Soulignons que l’Administrateur Kouagou décline dans sa note, les solutions que les Etats et les institutions comme la Banque Mondiale peuvent adoptée pour permettre aux jeunes Africains de réussir dans l’entrepreneuriat. Vous êtes décideur ? Lisez la note de l’administrateur Alphonse Kouagou. Vous y trouverez ce qu’il faut.
Mais, nos solutions s’adressent de manière très personnelle aux entrepreneurs.
C’est vous qui décidez d’être des champions, en créant des entreprises (…), de la richesse et de la valeur. Donc, vous ne pouvez pas vous plaindre qu’on ne vous aide pas, sinon vous vous mettez dans une situation de faiblesse et vous fragilisez l’écosystème de l’entrepreneuriat.
Stanislas Zézé, PDG de Bloomfield Corporation
Ouais… Il a raison 😉
1. Se former soi-même
Votre formation dépend de vous. Quand on décide de devenir entrepreneur, on se donne les compétences qui nous font défaut afin d’y parvenir. Commencez donc par établir votre diagnostic de compétence. Ce qui vous permettra de pouvoir identifier les compétences qu’il vous faut et par conséquent de vous y auto former.
L’école nous donne des diplômes, alors que l’entrepreneuriat nécessite des compétences pratiques. Alors, constituez votre programme de formation personnalisé, trouvez des webinars, des programmes de formation en ligne ou en présentiel, pratiquez, faites un stage, ou autre… Mais votre formation est entre vos mains.
Vous pouvez d’ailleurs vous inscrire à l’une de nos formations dans le digital avec notre agence LeyCom.
2. Restructurer son projet
Oui… Il faut restructurer votre projet dans son envergure par rapport au temps. Surtout, si vous pensez avoir besoin de financement.
Une entreprise se résume à deux composants principaux : un produits, et des clients. Le reste, c’est des divers. Essayez donc d’être le plus simple possible. Et si c’est le produit qui a besoin d’un investissement énorme, sortez une version moins coûteuse ou vendez-le avant de le produire. (si vous savez pas comment faire, formez-vous à la vente ! 🤗)
Par ailleurs, si vous persister à trouver du financement, cet article pourra vous aider.
3. Avoir de la résilience
Finalement, c’est pas si difficile… Il faut juste avoir le courage de refaire quand la fois précédente a été un échec, tout en apprenant de ses erreurs. Si vous abandonnez vite, l’entrepreneuriat n’est pas fait pour vous. Les erreurs sont notre quotidien. Sauf qu’on ne montre que les succès… Alors ne désespérez jamais. Rappelez-vous la citation de Stanislas et des défis que vous avez à relever… C’est ainsi, que vous atteindrez vos objectifs.
L’entrepreneuriat africain est au cœur de la prospérité future de l’Afrique. Les plus grandes opportunités commerciales de la décennie à venir seront offertes par les Africains qui créent des entreprises, créent des emplois et de la richesse et saisissent les opportunités de croissance.
Alphonse I. Kouagou.
Il y a des difficultés, ce qui signifie que vous allez plus donner, mais vous allez y arriver. Et si voulez avoir du contenu qui vous vous encourage, vous donne des pistes à suivre et qui complète votre culture professionnelle, abonnez-vous à notre dans le formulaire ci-dessous.
Et… Que pensez-vous de nos solutions par rapports aux problèmes de l’entrepreneuriat en Afrique ? Quelles solutions êtes vous à même de recommander ? Dites-le nous en commentaire.
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